jeudi 12 octobre 2017

Jusqu'à combien d'hectares convertira-t-on nos terres agricoles ?

L'Union des producteurs agricoles (UPA) dénoncera aujourd'hui que près de 2000  hectares de terres agricoles sont en péril sur le territoire de la communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Dans des villes des couronnes nord et sud de Montréal, 1000 hectares de terres agricoles sont ciblées pour des nouveaux usages non agricoles. Les dossiers en cours de traitement ou traités prochainement par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour des demandes d'usage à des fins autres que l'agriculture ont été analysés par l'UPA. (Il est bon de se rappeler qu'un hectare est près de 100 000 pieds de surface de terre.)

La CPTAQ peut accéder ou non à de telles demandes en application de la Loi sur la protection du territoire agricole et des activités agricoles. La ville de Mirabel (250   hectares) la MRC de Deux-Montagnes (140 hectares) , la MRC de Marguerite-D'Youville (180 hectares), la MRC de la Vallée-du-Richelieu (160 hectares et la MRC de Beauharnois-Salaberry (150 hectares) sont les plus visées.

Le projet de loi 85, de plus, devrait permettre l'implantation d'un corridor de développement économique aux abords de l'autoroute 30, mettant un autre 1000 hectares de terres agricoles en danger. Des entreprises du domaine de la logistique des transports prévoient s'y installer. Un prolongement de l'autoroute 30 a été demandé hier par les maires de notre MRC Pierre-De Saurel.

Aujourd'hui l'UPA prévoit lancer un cri d'alarme aux côtés d'Équiterre, de la Fondation David Suzuki et de l'organisme Vivre en ville. Ils veulent démontrer que les terres agricoles ne sont pas une banque de terrains pour un prochain développement résidentiel commercial ou industriel.

Déjà en 2015, l'UPA s'inquiétait de l'affaiblissement de la CPTAQ. Des dézonages sont souvent favorisés par les municipalités pour augmenter leurs revenus tirés de l'impôt foncier, déplore le syndicat agricole.

Hier soir, à la séance publique de la MRC Pierre-De Saurel, ont été présentées des demandes d'exclusion à la CPTAQ par la Municipalité de Sainte-Victoire-de-Sorel  et une par la Ville de Saint-Ours qui a été reportée.

(Source: Le Devoir d'aujourd'hui dans un texte de Karl Rettino-Parazelli)

Aucun commentaire:

Publier un commentaire