vendredi 18 janvier 2013

Saint-Robert et Gaspé: même combat

Vous avez sûrement entendu parler du règlement adopté en décembre 2012 par la ville de Gaspé.  Ce dernier stipule, selon le dossier du journaliste Alexandre Shields du journal Le Devoir, qu'il est interdit d'introduire dans le sol, par forage ou par tout autre procédé physique, toute substance qui soit susceptible d'altérer la qualité de l'eau souterraine ou de surface servant à la consommation humaine ou animale.

Mardi, la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a précisé que les éventuelles opérations de fracturation hydraulique ne seront pas autorisées tant que le gouvernement n'aura pas évalué la distance minimale sécuritaire à respecter à proximité de résidences et de sources d'eau potable, peut-on lire dans Le Devoir  du 16 janvier 2013.

Monsieur Eric Forest, le président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ), a dénoncé, ce même mardi, que la Loi sur les mines telle que rédigée actuellement, fait en sorte que les droits d'accès au territoire des minières, des pétrolières et des gazières ont préséance sur la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.

Cette loi sur les mines devrait être réformée par un projet déposé au début de la prochaine session parlementaire, selon les propos de la ministre en entrevue le 15 janvier, au journal Le Devoir.

Monsieur Guillaume Rousseau, professeur de droit municipal à l'Université de Sherbrooke, a expliqué au journaliste que la Loi sur les compétences municipales adoptée en 2005 accorde aux municipalités de grandes compétences dans le but de répondre aux besoins municipaux, divers et évolutifs , dans l'intérêt de leur population.

Aujourd'hui, le journal Le Devoir,  par son journaliste au fait de ce sujet, nous annonce que le gouvernement du Québec a reconnu hier, jeudi, que le règlement adopté par Gaspé est valide. La porte-parole du ministre du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs, Yves-François Blanchet,   reconnait sa validité tant qu'une autorité compétente ne l'invalidera pas.

A la séance du conseil municipal du 5 novembre 2012, on a interrogé notre conseil de Saint-Robert sur ce qu'il comptait faire relativement à ce réglement (communément appelé de Saint-Bonaventure) pour la protection de l'eau potable relativement aux gazières qui possèdent le sous-sol de notre municipalité et qui pourraient débarquer, forer nos terres et risquer de polluer nos sous-sol et sa nappe phréatique en injectant des dizaines de milliers de litres de mélange contenant de l'acide chlorhydrique.

Notre directrice générale a répondu qu'elle avait demandé un avis juridique à cet effet et qu'il sera confidentiel. Aucun suivi n'a été discuté au conseil de décembre et janvier suivant.

Je me demande pourquoi, si l'avis est sollicité et payé à même nos taxes, que le résultat de cette recherche demeurera confidentiel. Il me semble que le droit à une eau potable de bonne qualité et la protection de nos sols est d'intérêt public.

Il existe un vidéo du conseil de ville de Gaspé que vous pouvez visualiser en allant au site web suivant:
 
et vous serez rassurés de voir des citoyens qui sont solidaires et savent se tenir debout.
 
Saint-Robert avec Saint-Aimé et Massueville ont formé un comité de mobilisation pour manifester leur refus et encourager d'autres citoyens à signer la lettre de refus d'autorisation aux gazières de  venir forer nos terres pour exploration ou exploitation par la fracturation hydraulique.
 
Près d'une centaine de comités semblables sont à pied d'oeuvre dans la Vallée du Saint-Laurent pour les mêmes raisons: mobiliser et informer leurs concitoyens à signer à leur bureau municipal les formulaires pertinents pour maintenir un environnement sain pour les générations futures.
 
Voilà pourquoi Saint-Robert et Gaspé participent au même combat, tout comme plus d'une centaine d'autres municipalités dans la vallée de notre chemin d'eau, notre majestueux fleuve québécois. 

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