mercredi 11 mars 2015

Julie Lambert et le parc éolien

Dans l'article paru dans Les 2 Rives d'hier, la journaliste Julie Lambert écrit que le parc éolien Pierre-de-Saurel a des coûts estimés à 67 milliions de dollars. Sur le site web officiel du parc éolien, on peut lire que les coûts de construction sont plutôt estimés à 68,9 millions de dollars. Cette dernière information est aussi celle que les membres du conseil d'administration du parc éolien ont répété lors des séances d'information de janvier dernier.
 
Pourquoi informer ainsi la population sans même revoir les données de base, tels que les importants coûts de contruction ?
 
La vitesse moyenne du vent a été évaluée, pendant deux mois,  à 6,73 mètres par seconde selon les récentes mesures de vent préliminaires présentées par les promoteurs.  Mais on omet d'expliquer, que depuis 1953 jusqu'à aujourd'hui, cette valeur n'a encore jamais été atteinte, selon l'analyse des statistiques réalisée par monsieur  Pierre Desmarais.  De plus apprend-on que la vitesse moyenne du vent, sur 5 ans, ne dépasserait  pas 5,2 mètres par seconde.
 
De plus, la moyenne annuelle de la vitesse du vent ne dépasserait  pas 5,56 mètres par seconde, et ce depuis plus de 50 ans. Il faut aussi savoir que l'analyse des moyennes mensuelles compilées démontrent que ce sont janvier, février et mars où le vent souffle le plus. Le mois d'août serait le mois le moins venteux selon une analyse des vents depuis 1953 compilée par cet analyse. Peut-on tirer des conclusions à partir des mois les plus venteux ou être plus prudent  et envisager l'horizon à plus long terme ?
 
Les promoteurs espèrent que les données préliminaires recueillies aideront au financement du projet. Un emprunt de plus de 51 millions de dollars doit être conclu avant le début de la construction prévu en juin 2015. Les négociations sont pourtant en cours avec quatre institutions financières selon les propos de messieurs Denis Boisvert, directeur général de la MRC Pierre-de-Saurel et Marcel Fafard, porte-parole du projet, entendus lors des audiences publiques sur l'environnement tenues en mai 2014. En janvier 2015, les négociations se continuaient encore, nous a-t-on dit lors des séances d'information publiques.
 
Monsieur Fafard disait aussi en mai 2014 que seuls les infrastructures et les équipements du parc éolien seraient offerts à titre de garantie du prêt. Peut-on croire que de tels équipements pourraient satisfaire le prêteur ? Quelle institution financière se contentera de cela pour garantir un prêt d'une telle ampleur de plus de 51 millions de dollars ? On peut facilement en douter.
 
Le rapport du BAPE rappelle au lecteur que l'institution financière pourrait exiger que le prêt soit assorti de garanties sur la créance résultant du contrat d'approvisionnement. Ainsi  les sommes à percevoir d'Hydro-Québec Distribution pourraient être demandées en garantie de l'emprunt. Quand le sujet a été abordé lors d'une séance publique d'information, les promoteurs n'ont pas infirmé cette possibilité. Pourtant cette information n'est pas véhiculée dans nos journaux locaux.
 
En attendant les approbations finales de la CPTAQ et du conseil des ministres, le temps passe et les retards deviennent prévisibles. Quand on sait que le parc éolien doit être complété et en marche au 1er décembre prochain, que sa construction doit commencer en juin pour éviter des retards coûteux, on comprend l'empressement des promoteurs d'obtenir les approbations le plus rapidement possible.

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