samedi 25 janvier 2014

Des voix et leurs fans, d'ici à New York: succès à Carnegie Hall


Pour le 70e anniversaire de l’auteur-compositeur gallois, docteur en musique,  Karl Jenkins, des chœurs du monde entier connaissant bien son œuvre se sont réunis pour célébrer sa musique. Le chœur Sorel-Tracy, minutieusement préparé par la directrice de chœur Josée Laforest et la pianiste-accompagnatrice Francis Huletsky, a su s’intégrer aux autres chœurs provenant  de Buenos Aires, de Saskatchewan et de plusieurs autres régions pour faire vibrer la mythique salle de l’auditorium Isaac Stern du Carnegie Hall. Quelques excellents solistes faisaient aussi partie du concert.

Leur interprétation du Stabat Mater, magnifique œuvre en 12 mouvements, d’une durée d’environ une  heure, présentée en deuxième partie du concert,  a nécessité de nombreux mois de travail assidu. Un texte, tantôt en latin, tantôt en arabe, tantôt en anglais, tantôt en araméen, tantôt en grec, a su traduire toute la douleur de la vierge et mère, aimante et souffrante, qui prend son apothéose dans le Paradisi gloria  avec sa magistrale finale de l’Amen. Alleluia.

Avant eux, en première partie, d’autres chœurs avaient interprété The Bards of Wales en première américaine. Aussi un extrait Benedictus de The Armed Man : A Mass for Peace a été interprété dans cette première partie du concert. Cet extrait qu’on peut traduire librement par : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, Hosanna au plus haut des cieux a été dirigé par le compositeur lui-même. Une sublime prière musicale chantée divinement.

Le concert a été dirigé, pour les deux longues œuvres, par le chef Jonathan Griffith, cofondateur et directeur artistique des Distinguished Concerts International New York (DCINY) qui ont su rapproché des milliers de musiciens et chanteurs en les faisant connaître dans divers grandes salles des États-Unis.

Un autocar rempli de fans de notre région a accompagné notre groupe sorelois pour leur manifester notre soutien et pour leur manifester notre fierté d’avoir su persévérer dans ce long apprentissage d’une œuvre si colossale et si exigeante. Les applaudissements nourris d’une salle de  2 800 sièges ont sûrement su réconforter les efforts de tous ces musiciens.

Chanter dans cette salle légendaire qui a fêté son centième anniversaire en 1991 n’est pas banal. Tout près de Central Park, comprenant deux autres  salles de spectacles, meublée avec un luxe consommé, cette salle a reçu les plus grands artistes du monde fixant la norme pour l’excellence dans la musique. Autant Gustav Mahler que Marias Callas, Bob Dylan ou Liza Minelli , chacun y a laissé une marque et une tradition d’excellence. La plus célèbre salle de concert du monde, affiche-t-on sur le site de la maison.

Bientôt, le 3 février prochain, Yannick Nézet-Séguin s’y produira avec l’Orchestre de Philadelphie.

Ce concert avait lieu un jour férié, le 20 janvier, soit le jour commémorant Dr. Martin Luther King, Jr. (1929-1968). La veille, dimanche le 19, j’ai eu la chance d’aller assister à une célébration liturgique au Kelly Temple Church of God in Christ, à Harlem, et y entendre des choriste Gospel remarquablement enthousiastes.

New York s’est nettement améliorée avec les années. La propreté dans les rues, l’absence de violence gratuite dans les rues, marquent un progrès appréciable depuis notre dernière escapade en ces terres. Nous avons eu aussi la chance, cette fois-ci, de parcourir le tour complet de l’île de Manhattan en suivant Hudson River, East River et Harlem River dans une mini-croisière de 190 minutes, que je recommande à tous ceux que l’histoire et l’architecture newyorkaise intéressent.

Un séjour que nous n’aurions probablement pas envisagé sans  la présence stimulante et talentueuse du chœur Sorel-Tracy participant à un si grand événement musical américain.

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