dimanche 7 avril 2013

Louise Desaulnniers, être femme et sa mission

Hier soir, au café-théâtre Les Beaux Instants, la chanteuse soreloise nous présentait son spectacle dédié aux femmes, de  celles de l'Antiquité aux femmes modernes, vivant dans des régions éloignées du Proche-Orient aux régions des berceaux de nos ancêtres.

Elle a sélectionné un répertoire avec beaucoup de soins.  Cela s'entendait.  On aurait cru entendre un Jacques Brel féminin. Rien de moins, dis-je. Une chanteuse, une comédienne, une musicienne, une générosité sur deux pieds, prête à faire voyager son auditoire dans leurs souvenirs, leurs rêves et leurs émotions enfouies si loin, si profondément...

Des oeuvres éloquentes, des compositions de Jean Ferrat, de  Jean-Pierre Ferland, de Claire Pelletier, de Gilles Vigneault, de Nicola Ciccone, de Charles Aznavour, de Marie-Denise Pelletier, de Linda Lemay, de Clémence Desrochers, de Michel Fugain, d'Étienne Drapeau et  de quelques autres, un peu moins connus: J.J. Lafon, Félix Gray, André Harvey... Des auteurs et des compositeurs qui parlent avec tant de connaissances fines de l'humain... pour avoir su écouter l'âme des autres et la leur propre, pensais-je.

Un fil reliait toutes les présentations et les chansons comme un film documentaire, tellement  qu'on pouvait s'imaginer des visages connus sur chaque choix de texte chanté..

Une voix, une mission de parler aux femmes pour les aider à mieux voir, toutes, un peu comme le slogan de Radio-Canadan, écouter pour voir.

Accompagné d'un musicien accompli qui a déjà été le complice de Claudette Dion. Un arrangeur, un pianiste, un chanteur, un monologuiste parfois, Stéphane Leroux, il connaît la femme, les femmes, les pièces sélectionnées, il les habille avec ses claviers et ses équipements polyvalents.  Nos oreilles et nos coeurs sont remplis de tant de tendresse pour la féminité.

Un décor simple, un piano de concert, une exposition de la photogrape Nathalie Bergeron présentant des femmes du Bas-Richelieu en fond de scène, parfois une chaise, parfois un costume qui s'ajoute un accessoire, un éclairage étudié, une sonorisation attentive, une touche de la metteure en scène reconnue, Ginette Ducharme, conseillère remarquable, bref, une femme mature qui décide de chanter et qui a su entendre les conseils d'une riche équipe...

Ce spectacle ne sentait pas l'improvisation, on percevait de la recherche, de la précaution pour séduire aussi le public masculin, de l'humour fin, bref une femme à revoir, à réentendre.

Je souhaite, finalement, qu'un producteur lui offre une tournée québécoise.  Il serait inapproprié que ce spectacle demeure réservé à notre région, il doit être exporté partout, dans tous les lieux rencontrant des femmes francophones...

Bravo et chacune peut ainsi aller au bout de son rêve, ton exemple, chère Louise,  parle.  Chanter, danser, créer, quoi...
Etre femme, le devenir, comme disait Simone de Beauvoir, c'est notre lot à toutes.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire