vendredi 4 février 2022

Le cancer emporte 22 000 Québécois chaque année

Pas moins de 56 000 Québécois reçoiven un diagnostic de cancer au Québec, chaque année. Depuis le début de la pandémie, 160 000 tests de dépistage du cancer colorectal et jusqu'à 154 000 mammographies n'ont pas été réalisés au Québec.  Même si le cancer tue trois fois plus que la pandémie de la COVID-19, des patients et des médecins s'impatientent. Ils annoncent donc la tenue d'états généraux sur le cancer pour "cibler les problèmes alarmants de notre système de santé en cancérologie". La Coalition priorité cancer juge qu'il faudra mettre de l'énergie supplémentaire pour améliorer le sort des malades cancéreux.

Les retards induits par la pandémie pourraient se traduire par une hausse de 8000 cancers au Québec d'ici 2025, selon une étude publiée en 2021 par l'Université McGill. La directrice générale de cette coalition, Eva Villalba, déplore qu'on fasse si peu ici. Aux États-Unis, Biden vient d'annoncer un plan national visant à réduire de moitié la mortalité par cancer. La France a  aussi annoncé en février 2021 injecter 1,7 milliard d'euros sur cinq ans pour faire reculer l'incidence et la mortalité aux sept types de cancers les plus mortels.

On devrait créer au Québec un Registre québécois du cancer. Les données les plus à jour du registre sur les tumeurs datent de près de 10 ans. On ne participe pas aux statistiques canadiennes. On n'a même pas de données pointues à jour au Québec sur les sites de cancer. C'était ainsi il y a 20 ans, c'est encore vrai aujourd'hui, dénonce le Dr Jean-Paul Bahary, radio-oncologue au CHUM.

Ces états généraux doivent présenter des solutions aux actuels problèmes, avec la contribution concertée des patients, des cliniciens et des chercheurs, poursuit Mme Villalba.

(Source: article d'Isabelle Paré dans Le Devoir d'aujourd'hui)

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