jeudi 3 février 2022

20 % des salariés risquent l'automatisation et devront se requalifier

Si les employeurs augmentent l'automatisation, la numérisation, la robotisation, et l'intelligence artificielle, de nombreux chômeurs technologiques devront s'adapter, se requalifier ou perfectionner leurs compétences.

Le Centre des compétences futures et le Conference Board du Canada ont analysé les "Cheminements professionnels" et publié leur rapport d'analyse pour évaluer les risques d'automatisation de 92 professions. Quelque 3,5 millions de personnes au Canada occupent des emplois vulnérables, à haut risque et à faible mobilité, et "il n'existe que peu ou pas d'options de réorientation vers des professions à plus faible risque sans un recyclage intensif".

Au Québec, 877 000 personnes exercent une profession vulnérable, soit 19,1 de nombre total d'employés. Les emplois verts à forte croissance sont  évalués au nombre de 24 pour 100 emplois vulnérables d'ici 2030. Une année de formation permettrait-elle à presque toutes les professions vulnérables de passer à l'économie propre ?

À mesure que les employeurs adopteront des technologies, le déficit de compétences continuera de se creuser. "Dans toutes les professions actuelles, le travail physique et manuel ainsi que les compétences cognitives élémentaires occupent environ la moitié du temps total de travail". Le magazine Forbes illustre, qu'avec l'automatisation des processus de production et les avancées technologiques, le monde du travail nécessitera des compétences sociales et émotionnelles plus approfondies en plus des compétences technologiques. Les compétences sociales et émotionnelles pourtant "représentent moins d'un tiers du temps de travail actuel" mais devraient augmenter de 20 % au cours des dix prochaines années.

Selon le rapport du Conference Board, "près de deux travailleurs sur cinq croient qu'ils n'ont pas les compétences nécessaires pour réussir dans une nouvelle profession". Qu'est-ce qu'on attend pour s'assurer de la persévérance scolaire chez les jeunes, d'une formation continue pour les employés  et d'une formation générale plus complète au lieu de continuer à former des travailleurs pour le monde du travail et ses besoins actuels, qui deviendront rapidement dépassés.

(Source: article de Gérard Bérubé dans Le Devoir  de ce matin)



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