mardi 19 janvier 2016

La recherche et le développement: en déclin au Québec

Le Québec a besoin d'un plan en matière d'innovation, explique le nouveau président de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), Frédéric Bouchard, professeur de philosophie des sciences à l'Université de Montréal. En 2013, le ministre Pierre Duchesne avait lancé la Politique nationale sur la recherche et l'innovation (PNRI).  Après une consultation de trois ans, 3,7 milliards sur cinq ans étaient prévus. Étaient ciblés, pour des partenariats en innovation, les secteurs de l'aérospatiale, le bioalimentaire, les biotechnologies, les énergies renouvelables, l'électrification des transports, les soins de santé personnalisés, les technologies de l'information et des communications et les industries créatives (jeux vidéo, par exemple).
 
De plus on visait à soutenir la recherche sur les changements démographiques, le développement durable et l'identité québécoise. Mais le gouvernement Couillard a décidé qu'il modifierait le plan péquiste, aussitôt élu. On attent toujours la nouvelle version de ce plan. IL faudrait aussi noter qu'entre 2003 et 2012, la recherche et le développement a diminué selon sa part du produit intérieur brut du Québec.
 
L'organisme OCDE recommandait aux gouvernements en juin dernier d'être proactifs en matière d'innovation en composant des politiques cohérentes.  Et Québec répond qu'il n'y aura pas de plan ou de stratégie globale sur la recherche et l'innovation dans le prochain budget.  Le ministre de l'Innovation Jacques Daoust explique qu'un comité a été créé l'an dernier pour mousser l'innovation en santé. Ce plan sera annoncé à l'autome 2016. Pour les autres secteurs, il semble qu'on attendra.
 
Les ressources naturelles apparaissent en situation de volatilité économique, c'est le moins qu'on puisse observer. Notre société a besoin de recherche et d'innovation pour s'orienter vers une nouvelle économie.. Actuellement l'innovation relève du ministère de l'Économie et la recherche relève du ministère de l'Éducation.  L'ACFAS propose qu'un bon fonctionnement devrait être sous la responsabilité d'un seul ministère.
 
La science et le rôle des chercheurs devront être reconnus pour mieux prendre des décisions informées. Sinon, notre société sera influencée par les décisions basées sur des groupes de pression, les lobbyistes et  des visées à courte vue. Est-ce cela que nous souhaitons pour  notre avenir ?
 
(Source: Le Devoir)
 
 


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