mercredi 13 janvier 2016

Inutilisée depuis 2008 et "très utile"

La centrale au gaz de Bécancour, propriété de la société albertaine TransCanada,  est entrée en fonction en septembre 2006 et a été fermée en janvier 2008. Elle a déjà coûté plus d'un milliard de dollars à Hydro-Québec, une société d'État, donc l'argent de tous les contribuables. Cette centrale est inutilisée depuis 2008, a reconnu le président-directeur général d'Hydro-Québec, Éric Martel. Des surplus énergétiques importants au Québec coûtent déjà très cher,  des "centaines de millions de dollars, entre 500 millions et un millard chaque année", admet encore M. Martel. Cette centrale de Bécancour pourrait servir lors d'éventuels besoins pour des périodes de pointe hivernales. Besoins non encore réalisés depuis janvier 2008 !  "Elle est très utile quand on a besoins de puissance", dit-il.
 
D'ici 2026, Hydro-Québec devra verser des centaines de millions de dollars supplémentaires à TransCanada même si la centrale est inutilisée. Des ententes lient Hydro-Québec et TransCanada et des clauses de confidentialité ne permettent pas de connaître le montant précisément.
 
La Régie de l'énergie vient d'approuver une nouvelle entente couvrant la période 2016-2036. Même si la centrale n'est jamais utilisée, la centrale de TransCanada aura coûté au moins deux milliards de dollars entre 2006 et 2036.  Ce nouveau contrat signé pour 20 ans permet au p.-d.g. de la plus importante société d'État du Québec de dire que ce contrat a "un certain sens pour les Québécois et pour Hydro-Québec".
 
D'un côté, les services de santé et d'éducation à la population sont coupés. D'un autre côté, des contrats très généreux sont signés avec la société albertaine. Souvenons-nous qu'en 2006, c'était André Caillé qui était le p.-d.g. d'Hydro-Québec.  Aussi un ancien président et chef de la direction de Gaz Métropolitain.
 
En 2004. le BAPE avait souligné que construire une telle centrale de cogénération comme celle de TransCanada "correspond à un choix de dernier recours dans la stratégie québécoises de réduction des gaz à effet de serre et dans la Politique énergétique du Québec. La commission est d'avis que ce choix ne se justifie que si toutes les autres possibilités ont été  épuisées. Or, la démonstration n'a pas été faite à ce jour." Aussi que la présence de cette centrale "aurait peu d'effets structurants sur le développement du Parc industriel et portuaire de Bécancour".
 
Ce n'était pas encore  suffisant comme recommandation. Le gouvernement a fait un autre choix. Ce choix coûte maintenant très cher. Mais le ministre de l'Énergie Pierre Arcand, continue de défendre la décision de signer ce nouveau contrat avec TransCanada pour les 20 prochaines années. C'est à penser qu'on a choisi aussi de berner les contribuables du Québec
 
 (Source: Le Devoir)
 
 
 
 

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