lundi 8 juin 2015

"Maintenir les patients en vie à tout prix"


David Levine a été ministre délégué à la Santé, a été directeur d'hôpitaux et de CLSC au service de la gestion pendant plus de 40 ans. Il publie maintenant chez Boréal, Santé et politique, une lecture de plus de 300 pages et pose la question aux Québécois de s'interroger sur leur vision d'un système de santé viable financièrement. Il souhaite un débat public sur les coûts et les conséquences des soins de fin de vie. Lors des derniers mois de la vie d'une personne, les coûts de santé sont souvent plus importants. Aider les patients à voir les grandes questions de la fin de la vie par des soins palliatifs serait-il plus approprié ?
 
Une question délicate et moralement discutable qu'il nous invite à débattre. Il considère qu'il a quitté ses fonctions à temps en 2012. Les gestionnaires ont  depuis perdu leur autonomie. Depuis le ministre Gaétan Barrette, il remarque un système de santé fortement centralisé, bureaucratique et contrôlé. Autant que maintenant, c'est du  jamais vu dans sa carrière.
 
Personne ne veut marchander la valeur financière des derniers mois de la vie. Le gouvernement laisse la décision au médecin qui la laisse à la famille. Généralement l'être aimé mérite d'être en vie pour ses proches. 
 
Même après un combat de 5 ans contre la maladie, Jacques Parizeau voulait sortir de l'hôpital et marcher à nouveau, révèle son épouse  au journaliste Guillaume Bougault-Côté dans le cahier Hommage à Jacques Parizeau du Devoir de la fin de semaine. "Il n'a pas eu peur, il n'a pas eu mal. C'est l'idéal... mais c'est trop tôt."  Dans l'amour et dans la vie, il ne sera probablement jamais simple de savoir  à partir de quel moment, on laisse partir l'aimé en l'accompagnant simplement. Sans aurevoir. Toujours vers devant, encore un peu...
 
 
 
 

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