mardi 15 avril 2014

La collusion, une nécessité pour la survie de petites entreprises ?

Hier, à la Commission d'enquête Charbonneau, le témoin était d'origine robertoise. Il est venu expliquer à la commission qu'avec le traitement actuel des transactions avec le ministère du transport provincial (MTQ), la concurrence dans le marché du pavage de routes disparaîtra lentement et qu'il n'en restera que pour les gros joueurs, si tout persiste comme maintenant.
 
Jeune travailleur agricole dans son adolescence dans les fermes robertoises, diplômé en mécanique diésel de la polyvalente Fernand-Lefebvre, monsieur Daunais a parcouru de longs chemins pour devenir directeur général d'une petite entreprise de pavage maskoutaine. Toutefois, il a suivi la vague et n'a pas su résister au leurre de la cupidité.  "Tout le monde le fait, fais-le donc. "  Prête-nom pour des dons politiques, entente sur des limites de territoire, soumissions de complaisance, les stratagèmes de cette industrie, il les connaît depuis plus de 20 ans et il a su s'en servir, a-t-il révélé hier en témoignage.
 
Quelle triste fin de carrière à l'approche de son soixantième anniversaire de naissance. Un travailleur acharné qui ne comptait pas ses heures de travail ni ses journées débutant aux aurores pour se terminer après de tardives réunions, et ce, depuis sa tendre adolescence. Désastre dans sa réputation, peine pour ceux qui le connaissent et apprécient son ardeur au travail, désolation pour les personnes de sa famille, cette découverte des méfaits soutenus de nombreuses années sans transparence ni contrition. Madame Charbonneau a travaillé avec calme et fermeté pour faire ressortir les mots magiques: collusion réelle et active.
 
Triste réalité. Les citoyens et contribuables paient pour des services publics de compétence professionnelle, ils espèrent des entreprises intègres et des directions générales honnêtes. 
 


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