lundi 1 février 2021

Nous aimons tant les VUS

 Les Québécois aiment tellement le pétrole et les véhicules énergivores. Le rapport État de l'énergie au Québec 2021 nous indique que les consommateurs québécois consomme chaque année un peu plus de produits pétroliers. Pierre-Olivier Pineau de HEC Montréal, coauteur de ce rapport, nous rappelle que les camions légers et les véhicules utilitaires sport (VUS) représentaient 69 % de toutes les ventes de 2019. Pour chaque véhicule électrique vendu cette année-là, 11 camions légers ont été vendus.

Depuis 2015, on vend plus de camions que de voitures au Québec. Près de 2,2 millions de camions circulent sur nos routes contre 2,7 millions de voitures. En 2020, 140 203 nouveaux camions légers contre un recul de 40  752 voitures ont été immatriculées.

Depuis 1990, les camions légers ont bondi de 260 % et les émissions de gaz à effet de serre (GES) de ces véhicules ont augmenté de 150 % durant la même période. Déjà en 2018, ces véhicules produisaient près de 9 000 000 de tonnes de GES.

Incohérent avec les objectifs climatiques et économiques de l'endettement des ménages, le confort est plus puissant que la raison, écrivait M. Pineau au journaliste Alexandre Shields du Devoir, publié le 28 janvier.

Nous utilisons, principalement sous forme d'essence et de diesel, plus de 360 000 barils par jour de produits pétroliers raffinés (PPR). Comment pouvoir atteindre la cible de réduire notre consommation de PPR de 40 % sous le niveau de 2013 d'ici 2030 ? Cette cible fixée par le gouvernement libéral Couillard sera-t-elle atteignable ? Le télétravail et le commerce électronique réussiront-ils à tout régler ?

Le gouvernement Legault planifie de réduire les GES de 37,5 % d'ici 2030, relativement aux GES de 1990.  Il faudrait éliminer chaque année 29 000 000 tonnes alors qu'il n'envisage de les réduire que de 12,4 millions. Mais il nous faudrait améliorer  notre efficacité énergétique. On perd 52 % de notre énergie consommée. Les pertes de transformer l'énergie primaire en électricité et produits raffinés, les pertes en tranport, en équipements innefficaces, en véhicules à moteur à essence et diesel. Il faudra réduire ces pertes et réduire notre demande, explique Pierre-Oliver Pineau.


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