mercredi 3 février 2021

La vitesse diminuée sur la 132: aurait-on pu éviter de heurter Willam Saint-Louis-Allard ?

Un grave accident est survenu sur la route 132 à Saint-Robert le 27 janvier dernier. Un jeune élève de bientôt 14 ans a subi d'importantes blessures. Aurait-on pu l'éviter si la vitesse permise était réduite sur cette portion de la route 132. Alors que la vitesse est de 70 km/heure dans la portion soreloise de cette route, à Saint-Robert, la vitesse permise grimpe à 90 km/heure. Pourtant beaucoup de résidences longent cette partie de la route 132.

La SAQ nous rappelle que plus la vitesse est élevée, plus le cerveau doit traiter plus d'informations en même temps. A 90 km/heure, le cerveau ne peut traiter toutes les informations reçues, il est limité à en sélectionner un certain nombre seulement. Ainsi, à mesure que la vitesse augmente, le champ de vision se concentre sur moins d'éléments visuellement perceptibles.

Plus la vitesse est grande, plus la distance de freinage est longue. La distance de freinage double entre 30 km/h et 50 km/h. Entre 100 km/h et 50 km/h, la distance de freinage triple.

Les trajectoires possibles pour éviter un obstacle sur la route s'amenuisent lorsque la vitesse augmente. Ne serait-il pas le moment pour réfléchir à la vitesse que nous conduisons notre véhicule moteur sur nos routes régionales ?

Si j'étais la mère de ce jeune blessé de Saint-Robert, je souhaiterais que la vitesse diminue sur nos routes, comme sur la route 132 à Saint-Robert. La convalescence risque d'être longue et difficile. Penser que l'autoroute 30 réduirait ce genre d'événement ne me semble pas rassurant. L'autoroute n'empêcherait pas les autobus scolaires de circuler sur la route régionale, l'heure de pointe des travailleurs de Saint-Robert ou d'Yamaska  vers Sorel-Tracy ne pousserait pas ceux-ci à aller prendre l'autoroute. L'autoroute servirait probablement à parcourir de plus longues distances que les quelques kilomètres qui nous séparent de la ville-centre.

Diminuer la vitesse permet de mieux voir les obstacles et les personnes qui utilisent la même voie que les voitures. Pourquoi sommes-nous tous si pressés pour aller s'asseoir de notre siège de conducteur à notre siège de travailleur ?

(Source: SAQ et journal Les 2 Rives, édition du 2 février)

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