jeudi 23 avril 2020

Le bien-être collectif ou l'économie

Aujourd'hui Gérard Bérubé nous rappelle que deux agences de l'ONU sont sonné l'alarme. La "détermination" avec laquelle le monde combat la COVID-19 sera-t-elle maintenue pour le combat contre les changements climatiques pour préserver le bien-être humain, les écosystèmes et les économies menacés possiblement pendant des siècles ?

Le choc économique risque d'augmenter de manière exponentielle, conduisant à une crise financière et à une dépression. Les crises économiques antérieures ont été souvent suivies d'une reprise  avec une croissance des émissions de carbone bien plus forte, s'inquiète l'Organisation météorologique mondiale (OMM). 

De plus, le Programme alimentaire mondial (PAM) craint un nombre de personnes poussées vers la famine qui doublerait. La faim avait déjà augmenté fortement en 2019, en raison des conflits, des problèmes climatiques et des chocs économiques, énumérait le patron  du PAM.

L'économie est en pause, les voyages ont diminué, la production industrielle et le transport aussi. A suivi l'effondrement des cours pétroliers. Une réduction de 6 % des émissions mondiales de GES est prévue cette année, en même temps qu'une diminution temporaire de la consommation d'énergie fossile. 

Une note publiée hier par l'agence DBRS Morningstar rappelle qu'ouvrir les usines et réduire le chômage aura préséance sur la réduction de la consommation d'énergie fossile, ce sera impératif. On se détournera facilement de la décarbonation, de la transition énergétique et des enjeux environnementaux, à court terme.

Mais au-delà du risque financier et de l'ampleur des coûts humains et économiques engendrés par le réchauffement climatique, l'agence ne voit que des bienfaits à la transition écologique "d'autant que les efforts sont adoptés et coordonnés mondialement".

Voilà le hic, écrivait monsieur Bérubé ce matin dans Le Devoir.

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