mardi 14 avril 2020

La mondialisation: prospérité ou déception ?

La mondialisation établie depuis près de 40 ans va-t-elle régresser jusqu'à s'éteindre ou prospérer davantage ? Les économies occidentales viennent de se refermer rapidement. Suzanne Berger, du MIT, écrit dans Notre première mondialisation, leçons d'un échec oublié,  que "Les contemporains de la première mondialisation pensaient que les changements de l'économie internationale étaient irréversibles. "

La part des exportations mondiales atteint maintenant plus de 30 %, selon la Banque mondiale. Cette part a doublé depuis 1980. Depuis 2008-2018, le commerce mondial a progressé de plus de 25 %.  Les principaux agents de la mondialisation sont les firmes internationales. Plus de 60 000 firmes avec plusieurs centaines de milliers de filiales à travers le monde, selon l'Organisation mondiale du commerce.

Il serait difficile de croire que notre pays puisse abandonner cette façon de produire sans avoir à payer un gros prix en matière de sérieuses conséquences: le marché, les approvisionnements, les exportations, finalement tout l'ensemble du tissu économique national.

La mondialisation est aussi le pain et le beurre pour beaucoup d'individus et d'entreprises. Lentement, elle saura reprendre son chemin bien connu. Mais d'ici là, collectivement, on aura retrouvé l'économie de proximité, l'esprit de la solidarité, le souci des autres, le pouvoir de l'État qui peut nous dicter l'ordre du jour à chaque jour. 

Même après la pandémie, lors de la relance des activités économiques largement rétablies, il faudra se souvenir de cette solidarité et non seulement pendant la période de pandémie.

(Source: article de l'économiste Khalid Adnane, de l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, dans Le Devoir, du 6 avril) 

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