samedi 7 mars 2020

Journée internationale des femmes

Ce 8 mars, il nous faut rêver plus grand que soi. La quête perpétuelle de rêver à l'impossible rêve est la philosophie de vie d'Antonine Maillet. "Tu as un rôle à jouer, va dans la démesure et jusqu'au bout de tes envies. Tu as en toi la vie, fais-en quelque chose. Petite, rêve plus grand que toi", voilà le message de l'autrice de La Sagouine pour toutes les "Boucle d'or" des temps modernes.

Antonine Maillet est l'une des figures emblématiques de cette bataille perpétuelle pour faire exister le français. C'est son combat de vie à elle. "C'est presque viscéral", dira-t-elle à Agathe Beaudouin dans un texte publié dans Le Devoir  de ce jour.

Dans un autre angle, le rapport annuel de l'Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation intitulé Comprendre les meurtres des femmes et des filles basés sur le genre au Canada en 2019, on lit qu'en moyenne une femme ou une fille est tuée tous les trois jours au Canada, crimes perpétrés à 87 % par des hommes. Ces personnes sont ciblées avant tout parce qu'elles sont des femmes.

Le lien entre violence conjugale et féminicide: 57 % des victimes sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Ces crimes sont commis dans la sphère intime, là où chacune devrait se sentir en sécurité. Les femmes et les filles sont plus en danger chez elles, ainsi 55 % ont été tuées à leur domicile ou à celui qu'elles partageaient avec l'accusé. Un climat de coercition et de contrôle exercé par un conjoint violent peut monter en escalade et se terminer par un féminicide. "Ces violences sont une tentative de réaffirmation de la domination masculine", explique Catherine Flynn, professeure en travail social à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

Le rapport nommé plus haut démontre une surreprésentation des femmes qui vivent hors des centres urbains. "La cause, ce n'est pas tant l'isolement géographique que l'espèce de culture masculine qui est présente dans ces communautés, qui sont tricotées serrées. Les valeurs et les rôles traditionnels y sont valorisés, ce qui entraîne un tabou, un secret autour de la violence qui est vécue par les femmes, affirme Mme Flynn. Le climat social et l'accessibilité limitée à des ressources d'aide et d'hébergement maintiennent les femmes dans des contextes "où on peut rapidement avoir une escalade au niveau de la violence".

Cela ramène à l'avant-plan le fait que l'égalité entre les hommes et les femmes au Québec et au Canada n'est pas atteinte, affirme Mme Flynn.

(Source: texte de Gabrielle Tremblay-Baillargeon, dans le Devoir d'aujourd'hui)

Aucun commentaire:

Publier un commentaire