mardi 7 janvier 2020

Des débats environnementaux en 2020 au Québec

Selon le Devoir d'aujourd'hui, Alexandre Schields nous présente les cinq dossiers qu'il surveillera pour nous  en 2020. Alors que le gouvernement s'est engagé en 2010 à protéger au moins 17 % de son territoire naturel terrestre et 10 % de ses milieux marins, d'ici la fin de 2020, il reste du travail à faire. Actuellement, 10,68 % des milieux terrestres et 1,9 % des milieux marins sont protégés.

Alors que le projet de gaz naturel liquéfié Énergie Saguenay de GNL Québec serait le plus grand projet industriel de notre histoire, l'entreprise doit compléter son étude d'impact en vue de l'évaluation environnementale du gouvernement fédéral. Au Canada, ce projet générera près de 8 000 000 de tonnes de GES par année. Des scientifiques et des économistes informent le gouvernement qu'il serait mieux de renoncer à ce projet.

Les projets d'expansion portuaire, à Contrecoeur et à Beauport, sont en cours d'évaluation environnementale fédérale.  Ottawa a promis 300 millions de dollars de fonds publics. Le futur port de Contrecoeur nécessite 750 millions d'investissements et permettra à 1,1 million de conteneurs de transiter chaque année. Il faudra draguer 750 000 mètres cubes de sédiments du Saint-Laurent avant de pouvoir y construire un quai de plus de 650 mètres. En plus, quelque 1200 camions circuleront chaque jour dans ce territoire pour transporter les conteneurs.

Une dizaine d'entreprises, la majorité à l'extérieur du Québec, détiennent 13 000 km carrés de permis d'exploration dans le sud de la province, entre Québec et Montréal. En février, Questerre Energy d'Alberta rencontrera le gouvernement du Québec pour décider des prochaines étapes dans leur démarche devant les tribunaux. Le directeur du lobby pétrolier et gazier du Québec, Michael Binnion, veut démontrer qu'il serait bénéfique de développer le potentiel gazier québécois, mais il a besoins pour cela de l'"acceptabilité sociale". Pourtant le Québec a déjà interdit, par sa législation, les forages avec fracturation dans la vallée du Saint-Laurent pour explorer le gaz de schiste.

Des jeunes québécois de moins de 35 ans, Environnement jeunesse, ont lancé une action en justice en 2018 contre le gouvernement fédéral en les accusant de violer les droits fondamentaux des jeunes générations par l'adoption d'un plan de lutte inadéquat contre les changements climatiques. La cour supérieure a rejeté leur requête. Portée en appel, la décision reviendra en cour en 2020.  Toutefois, rappelons que la Cour suprême des Pays-Bas a ordonné en décembre 2018 au gouvernement de réduire ses GES du pays, au nom de la protection des citoyens contre les effets des changements climatiques.

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