mardi 18 août 2015

Peu de retombées économiques mais les risques sont réels !

Le projet Énergie Est appporterait des risques bien réels pour l'environnement et la population ontarienne, tout en générant peu de retombées économiques, selon la première évaluation publique indépendante menée par la Commission de l'énergie de l'Ontario (CEO)à la demande du gouvernement ontarien. Le rapport "Donner la parole aux Ontariens sur le projet Énergie Est "  a été publié le 13 août dernier. L'évaluation avait été lancée en novembre 2013. L'absence d'information détaillée "sur les incidences et les plans d'atténuation pour les parcs, réserves et zones de conservation, terres humides ou autres zones écosensibles"  a été constatée. Le dossier présenté par TransCanada ne permet pas de statuer que "le projet respecte les normes techniques les plus élevées qui soient puisque le promoteur n'a pas encore déposé de demande complète" selon l'article du Devoir de vendredi dernier.
 
L'étude du projet au Québec, qui sera menée par le BAPE, n'a pas encore démarré. Le rapport ontarien laisse penser que la rentabilité ne serait probablement pas au rendez-vous pour le Québec, non plus. Le rapport de la CEO a nécessité 15 mois d'études. Quand sera prêt le rapport du BAPE du Québec ?
 
La décision finale concernant ce projet reviendra au gouvernement fédéral. Les trois aspirants au pouvoir en octobre prochain ne s'opposent pas au projet de pipeline Énergie Est.  Les citoyens continueront-ils d'exprimer leur inquiétude ?
 
Entretemps, Shell continue à forer en Alaska et en Arctique. Le gouvernement Harper veut ouvrir le territoire nordique aux compagnies pétrolières. Un rapport interne du gouvernement fédéral du Canada, daté du 23 mai 2014, préparé par Pêches et Océans Canada,  l'avertit toutefois que le Canada n'est pas prêt à faire face à un déversement accidentel de pétrole dans l'Articque ou provenant des gisements en eaux profondes. Des groupes environnementaux américains et canadiens continuent d'insister: les États sont impuissants à réagir à une potentielle marée noire dans l'Arctique, rappelle Alexandre Shields, dans le Devoir  du 12 août dernier.

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