mardi 11 août 2015

Ensemble 250 municipalités s'affirment

L'union de plus de 250 municipalités du Québec s'exprimant pour la protection de l'eau potable sera enfin entendue. Depuis août 2014, un Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP)  a été établi, par les autorités provinciales, déterminant les normes exigées des distances entre les forages ou les opérations de fracturation des pétrolières et des gazières et les sources d'eau potable. Ainsi un minimum de 500 mètres des sources d'eau potable est obligatoire pour un forage, alors qu'une profondeur de 600 mètres est nécessaire pour opérer une fracturation.
 
En date d'hier, 251 municipalités situées dans plus de 64 MRC réclament le droit de déroger à ce règlement. Elles demandent  des normes plus sévères. En vertu de la Loi sur la qualité de l'Environnement, le ministre de l'Environnement peut autoriser une municipalité à adopter une règle distincte.  Un dépôt des requêtes devrait avoir lieu le 20 août prochain. Une rencontre avec le gouvernement Couillard est prévue le 12 septembre.
 
Les risques réels de contamination, par exemple au méthane, ont été démontrés par des études scientifiques. Le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ) (dont je suis la responsable bénévole des finances), le juriste Richard Langelier et le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) remettent en question les normes fixées par le gouvernement. Dès décembre 2014, le BAPE insistait sur la nécessité d'"augmenter" la distance entre les aquìfères et les opérations de fracturation. Le BAPE énonçait aussi l'absence de "connaissance" sur la structure et le comportement des couches sédimentaires. Il notait aussi l'importance de réaliser une cartographie "détaillée" des fractures naturelles dans les formations rocheuses.
 
Si les demandes de dérogation étaient acceptées par le ministre Heurtel, des projets d'explorations pétrolière et gazière pourraient être freinés.  Les municipalités demandent une distance minimale de 2 à 10 kilomètres de tout puits artésien ou de surface selon le nombre de personnes desservies par ce puits.
 
La toute première loi encadrant l'industrie des énergies fossiles devrait être présentée, probablement cet automne. La volonté des élus de 251 municipalités  aura été exprimée. Nous verrons ce que décideront les élus provinciaux.
 
(Source: RVHQ et Le Devoir)

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